À trois ans de l’organisation des JO 2024, la France se retrouve déjà sur le devant de la scène avec de nombreux événements à portée mondiale. Elle doit saisir cette occasion pour devenir une grande nation du sport en dehors des célébrations de grands exploits ponctuels.
Car si le sport occupe de plus en plus d’espace, la réalité est que plus de la moitié des Français (55%) ne pratiquent aucune activité sportive. La jeunesse française fait d’ailleurs partie des moins sportives au monde (classée 119e par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2019). Ces constats mettent en lumière une déficience du système de promotion du sport au sein des communautés dès l’enfance.
Le sport est bien sûr essentiel à l’équilibre personnel car il encourage l’apprentissage et le respect de valeurs mais surtout car "la promotion des activités physiques, c'est la promotion de santé, c’est un enjeu essentiel aujourd’hui", assure Stéphane Diagana, ancien athlète et ambassadeur sport-santé.
Il existe donc un réel besoin d’une gestion plus politique du sport afin de développer une stratégie capable de répondre aux enjeux du sport comme instrument de politique de notre société. Si des initiatives ont été mises en place par les récents gouvernements pour mettre en avant le sport au sein de notre société, elles ne suffisent pas à rattraper notre retard. Les JO de 2024 seront peut-être l’occasion de valoriser la pratique sportive auprès de tous les publics.
Le sport est aussi un instrument de politique publique sur le plan de la diplomatie : elle lui offre un rayonnement au travers de ses athlètes. Les JO 2024 donnent ainsi à Paris et la France une vitrine incroyable pour promouvoir son mode de vie et son patrimoine.
Mais il est nécessaire de profiter de cette tendance impulsée par les grands évènements sportifs pour changer de façon pérenne les mentalités et de faire en sorte que ces interrogations et débats perdurent de manière durable. ”Le sport-santé, c'est un enjeu majeur de santé publique et même de durabilité de nos modèles sociaux et économiques."